Pois de couture, la marque alsacienne d’accessoires faits à la main, en tissus bio et écoresponsables

Écrit par sur août 24, 2018

Sandrine Vaxelaire s’est lancée en août 2017 dans la couture et la production d’accessoires divers pour petits et grands, dans une démarche de protection de l’environnement et de la santé de ses clients : tout est fait à la main, à Dinsheim-sur-Bruche, au Sud de Strasbourg, à partir de tissus bio ou certifiés sans produits toxiques. Rencontre avec cette couturière autodidacte qui a mis ses engagements au service de ses créations. 

« J’ai eu de très bonnes critiques de la part de couturières de métier, et c’est la plus belle récompense » : pour Sandrine Vaxelaire, créatrice de la marque Pois de couture, c’est la qualité qui doit primer. Cette ancienne salariée de l’association Les Géraniums (une maison d’accueil des proches de malades hospitalisés à Strasbourg) s’est reconvertie en août 2017 dans la couture, et vend désormais ses créations sur la plateforme de revente en ligne Etsy.

Trousses, étuis à lunettes, petits sacs et pochettes, bavoirs et lingettes démaquillantes réutilisables… La panoplie des accessoires qu’elle confectionne est large – et la couturière propose aussi des articles sur demande, comme des coussins en forme de chouette pour la décoration.

Avant de lancer sa petite entreprise de couture, Sandrine Vaxelaire travaillait auprès de l'association Les Géraniums, qui accompagne les proches de patients à l'Hôpital civil de Strasbourg. Après

Avant de lancer sa petite entreprise de couture, Sandrine Vaxelaire travaillait auprès de l’association Les Géraniums, qui accompagne les proches de patients à l’Hôpital civil de Strasbourg. Après « s’être occupée des autres » pendant une dizaine d’années, elle a voulu se « recentrer sur [ses] envies ». (Photo EB – Les Défricheurs)

La couture, elle l’a apprise seule, avec les conseils de sa sœur et de sa tante, toutes deux couturières. Elle a également rejoint le Théâtre National de Strasbourg, le temps d’un stage, pour se perfectionner auprès des ateliers de confection de costumes. Elle lance son activité dans la foulée, après avoir déménagé à Dinsheim-sur-Bruche. Détail cocasse : elle et son compagnon ont emménagé dans une ancienne filature au Sud de Strasbourg – la couture semblait s’imposer de soi.

Aujourd’hui, Sandrine Vaxelaire coud seule, plusieurs heures par jour, quand elle ne court pas les marchés pour présenter ses créations : elle sera par exemple présente lundi 27 août à l’épicerie Biocoop, à côté des Halles à Strasbourg :

C’est le genre de clientèle que je vise particulièrement, qui a un pouvoir d’achat un peu supérieur et qui recherche des produits faits à la main, si possible pas très loin de chez elle, et qui est sensible à la question du zéro déchet et du bio.

Sandrine Vaxelaire achète ses tissus dans une filature dans les Vosges, et sur les sites Oeko-Bio Mercerie et Bio Tissus. (Photo EB - Les Défricheurs)

Sandrine Vaxelaire achète ses tissus dans une filature dans les Vosges, et sur les sites Oeko-Bio Mercerie et Bio Tissus. (Photo EB – Les Défricheurs)

Une approche « éco-responsable », dans la mouvance du « zéro déchet »

Car la jeune créatrice ne travaille qu’à partir de tissus bio, ou certifiés OEKO-TEX, c’est-à-dire exempts de produits chimiques potentiellement dangereux pour la santé quand ils se trouvent en contact avec la peau. Le lin qu’elle utilise est produit en Normandie, avant d’être tissé en Belgique ; pour le coton, elle se fournit auprès d’une usine installée à Valrupt, dans les Vosges – la jeune femme favorise la production française, voire européenne, pour rester dans un circuit le plus court possible.

Parmi tous ses produits, les lingettes démaquillantes réutilisables sont celles que Sandrine Vaxelaire vend le plus. (Photo EB - Les Défricheurs)

Parmi tous ses produits, les lingettes démaquillantes réutilisables sont celles que Sandrine Vaxelaire vend le plus. (Photo EB – Les Défricheurs)

C’est une démarche globale qu’elle essaie d’adopter et de diffuser à travers ses créations et la manière dont elle travaille, explique Sandrine :

Mon conjoint et moi sommes très sensibles à la cause environnementale : nous essayons de réduire nos déchets, d’acheter des produits de qualité que l’on gardera longtemps plutôt que plein de petites choses que l’on finit par jeter. J’essaie d’intégrer mes valeurs personnelles dans mon entreprise, en proposant par exemple des lingettes démaquillantes qui sont réutilisables à l’infini et permettent de diminuer ses déchets. C’est d’ailleurs le produit que je vends le plus !

Au bout d’un an d’activité de sa petite entreprise, Sandrine Vaxelaire dresse un bilan plutôt positif : elle n’arrive certes pas encore à vivre de cette nouvelle passion, mais elle rentre dans ses frais et gagne « un petit quelque chose ». Et les projets abondent : elle voudrait lancer sa propre boutique en ligne (elle vend pour le moment ses créations sur Etsy, une plateforme de vente destinée aux petits créateurs), et conquérir le marché anglais.

J’ai des attaches particulières vis-à-vis du Royaume-Uni, j’ai de la famille qui y est installée. Et les Anglais sont généralement friands des petits accessoires comme ceux que je propose, donc il y a un vrai potentiel pour moi !

Sandrine Vaxelaire croit beaucoup à la légende du colibri, diffusée notamment par Pierre Rabhi, selon laquelle chacun doit

Sandrine Vaxelaire croit beaucoup à la légende du colibri, diffusée notamment par Pierre Rabhi, selon laquelle chacun doit « faire sa part » en contribuant à la protection de l’environnement. (Photo EB – Les Défricheurs)

La jeune femme et ses créations seront présentes sur un stand éphémère à l’épicerie Biocoop située à côté du centre commercial des Halles à Strasbourg, lundi 27 août à partir de 12 heures.

Sandrine Vaxelaire expose aussi ses créations sur son site Internet et une page Facebook.